Alors que les barrières à l’entrée commencent à tomber, l’industrie de l’Internet des objets (IdO) pourrait donner à l’Afrique l’occasion de bâtir un avenir économique plus prometteur.
Plusieurs pays mettent déjà en place des pôles technologiques qui pourraient fournir l’infrastructure nécessaire pour alimenter l’IdO, et bien qu’il y ait toujours un large fossé entre les nantis et les démunis en matière d’accès à Internet, avec plus de 60 % de l’Afrique toujours hors ligne, il est facile d’argumenter en faveur de la connectivité.
L’urbanisation massive est à la hausse, et investir dans l’infrastructure permettant d’alimenter les futures villes intelligentes et de connecter davantage d’Africains aux opportunités offertes par Internet est une progression logique. Mais il est également important de mettre en place une sécurité capable de soutenir cette nouvelle économie prometteuse.
Malheureusement, de nombreux dispositifs sont mis sur le marché à la hâte sans trop se soucier des protections de base en matière de sécurité et de confidentialité. Dans un monde rempli d’objets nouvellement connectés, les consommateurs ont du mal à suivre et à savoir si les fabricants protègent leur vie privée et leur sécurité.
Pour y remédier, le Sénégal a fait un premier pas décisif. Il a signé un protocole d’accord avec l’Internet Society pour renforcer la sécurité de l’IdO. Ensemble, ils élaboreront un cadre de sécurité de l’IdO pour le Sénégal en utilisant le processus de gouvernance collaborative multipartite, un processus responsable, durable et efficace.
Il s’agit d’un moment marquant pour le Sénégal, qui est l’un des premiers pays africains à défendre le processus multipartite pour s’attaquer aux problèmes émergents liés à l’Internet des objets.
Le protocole d’accord, signé par le ministre sénégalais des Télécommunications et de l’Économie numérique, S.E. Abdoulaye Bibi Baldé, et le président-directeur général de l’Internet Society, Andrew Sullivan, définit une stratégie commune visant à développer et à promouvoir la numérisation du Sénégal et son rôle dans la révolution de l’IdO, sur la base des principes de sécurité et de confiance. Il met l’accent sur une coopération étroite et le partage des bonnes pratiques, en s’engageant à renforcer la coopération tout en respectant les forces de chacun. Il facilite également la coordination des ressources et des compétences des partenaires au Sénégal et établit un réseau d’alliés réactif et cohérent.
Comme c’est le cas pour l’Internet lui-même, l’évolution constante qui caractérise l’IdO fait que de nouvelles capacités et des faiblesses de sécurité sont découvertes chaque jour. Pour préserver l’avenir d’Internet et de ses citoyens, nous devons rester au fait des menaces potentielles que l’IdO représente pour la sécurité. Nous pouvons commencer par utiliser des mots de passe forts, tenir nos appareils à jour et appliquer d’autres pratiques recommandées. Et nous pouvons aussi exiger des fabricants qu’ils fassent leur part.
Nous sommes tous responsables de notre bien-être numérique. Les fabricants d’IdO, les fournisseurs de services IdO, les utilisateurs, les organismes d’élaboration de normes, les décideurs et les régulateurs doivent prendre des mesures pour se protéger des menaces pesant sur notre sécurité et notre vie privée, ainsi que sur l’infrastructure Internet. Le cadre de confiance de l’IdO décrit certaines des mesures à prendre.
Le Sénégal peut servir de modèle aux autres pays africains pour l’adoption d’initiatives de sécurité significatives et du processus multipartite sur tout le continent, dans le but de sécuriser l’IdO.
Lisez Pourquoi l’approche multipartite est efficace et exigez que votre voix soit prise en compte pour un IdO sécurisé !