En jetant un coup d’œil à l’histoire d’Internet, nous pouvons retrouver la première carte du réseau. Tout a commencé par le déploiement de quelques nœuds aux États-Unis. Seulement quelques décennies plus tard, Internet est passé de ces quelques nœuds à une intégration avec un grand nombre de réseaux distribués à l’échelle mondiale.
L’augmentation de la portée et de la taille d’Internet n’est pas la seule conséquence de son développement. En étant présents dans un plus grand nombre de pays chaque jour, les applications et services basés sur Internet font peu à peu partie de la vie des personnes qui ont accès à cette technologie, jusqu’à ce qu’ils deviennent partie intégrante d’un bon nombre de leurs activités quotidiennes.
Cette évolution s’est accompagnée d’un besoin de plus en plus pressant de mesures visant à renforcer la sécurité des flux de données sur Internet. C’est dans ce contexte que l’Internet Society a encouragé l’adoption de normes convenues d’un commun accord pour un routage sécurisé (MANRS) par les opérateurs de réseaux et les points d’échange Internet (IXP). À ce jour, plus de 200 opérateurs de réseau dans le monde entier adhèrent aux MANRS. C’est certainement un grand pas en avant, mais nous savons que nous pouvons en augmenter le nombre.
En particulier dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes, 2019 a été une année très positive. Lors de la 31e réunion du LACNIC, bon nombre d’opérateurs ont décidé de se joindre à l’initiative, tandis que d’autres ont commencé à investiguer comment se conformer aux quatre actions des MANRS. En août, NIC -México a convoqué la deuxième réunion des opérateurs de réseaux du pays, au cours de laquelle la sécurité du routage s’est distinguée comme l’une des principales questions à l’ordre du jour.
Pour ce qui est de la collaboration avec les réseaux nationaux de recherche et d’éducation ainsi que les établissements d’enseignement supérieur, nous avons proposé, lors de la réunion TICAL 2019, un atelier sur les MANRS en collaboration avec RedClara, LACNIC, l’Université de Guadalajara, ANUIES et l’Université autonome du Yucatan. Cet atelier s’inscrit dans un cycle de sessions virtuelles qui a débuté en avril en collaboration avec les institutions susmentionnées. Le cycle se terminera le 2 octobre, lors de la réunion ANUIES-TIC, au cours de laquelle nous proposerons un atelier pratique de longue durée.
Vers la fin de l’année, la 32e réunion du LACNIC sera une nouvelle occasion de travailler avec les opérateurs de réseaux de la région sur l’adoption des MANRS. Depuis le Panama, nous conseillerons toute personne intéressée à mettre en œuvre les quatre actions de cette initiative, et nous offrirons des conseils sur la façon de tirer le meilleur parti de l’Observatoire MANRS récemment lancé. Nous ne devons pas perdre de vue le fait que nous sommes tous voisins dans ce réseau mondial appelé Internet.