Une nouvelle étude de l’Internet Society montre que les points d’échange Internet locaux (IXP) jouent un rôle essentiel en garantissant la qualité de l’accès au contenu local et en améliorant la qualité de l’expérience des utilisateurs dans la région Asie-Pacifique. L’étude, qui mesure l’impact des échanges Internet locaux dans la région Asie-Pacifique sur l’hébergement et la distribution de contenu local, a recueilli et analysé des données provenant d’Australie, du Bangladesh, de Fidji, d’Inde, d’Indonésie, du Japon, de Malaisie, du Népal, du Pakistan, des Philippines, de Singapour et de Thaïlande.
Les IXP améliorent la qualité de l’accès des utilisateurs locaux
L’étude révèle que la latence des domaines de premier niveau des codes de pays (ccTLD) qui se connectent aux IXP locaux s’en trouve réduite. Une latence réduite signifie un retard limité et une meilleure qualité d’accès pour les utilisateurs et vice versa. Au Népal, par exemple, les ccTLD présentant de très bons taux de latence s’appuient sur le Nepal Internet Exchange (NP-IX). L’étude explique en outre que les IXP peuvent améliorer la qualité d’accès des utilisateurs locaux puisqu’ils fournissent des connexions réseau directes aux producteurs et aux consommateurs de contenu local.
Qu’est-ce qu’un domaine de premier niveau de code pays (ccTLD) ?
Un ccTLD est un nom de domaine de premier niveau utilisé pour définir le domaine réservé à l’usage des personnes, organisations ou entreprises enregistrées et/ou résidant dans un pays donné, un État souverain ou un territoire dépendant. Les domaines de pays comportent généralement deux lettres. Par exemple, .au est pour l’Australie, .us pour les États-Unis, .eu pour l’Europe et .fr pour la France.
Un hébergeur local pour une meilleure expérience
Selon l’étude, l’Indonésie, le Japon et la Malaisie hébergent localement plus de 80 % du contenu de leurs domaines nationaux de premier niveau. Les utilisateurs peuvent donc accéder facilement à leur contenu, puisque c’est le contenu le plus proche d’eux. Cela réduit le temps de latence et améliore la qualité de l’expérience tout en diminuant les coûts.
Hébergement en transit et à l’étranger vs hébergement local
Une autre constatation importante est que l’hébergement de contenu à l’étranger ou la diffusion via le transit augmente la latence et réduit la qualité du service. Le Bangladesh, par exemple, héberge 489 domaines à l’étranger et 195 en transit dans le pays, avec une latence moyenne de 189,13 millisecondes (ms) et 64,89 (ms) respectivement. De ce fait, les utilisateurs qui utilisent des domaines hébergés à l’étranger et en transit attendent de 7,05 à 131,29 millisecondes de plus pour le chargement du contenu d’un site Web que lorsqu’ils accèdent au contenu d’un site Web hébergé localement.
Les IXP font partie d’un écosystème
Si les IXP permettent d’acheminer le trafic à faible latence entre les utilisateurs d’Internet et les fournisseurs de contenu, l’étude met en garde contre le fait qu’ils ne sont qu’une partie d’un environnement plus large soutenant la diffusion de contenu local et l’infrastructure Internet. Cet écosystème, composé d’opérateurs locaux et internationaux rattachés à des points d’échange Internet locaux et d’une communauté technique dynamique, est essentiel pour garantir la diffusion de contenus locaux par le biais des domaines ccTLD.