Sommaire exécutif
La deuxième édition du Sommet sur la connectivité autochtone, qui s’est tenue les 11 et 12 octobre 2018 à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest (T. N.-O.), s’était donné l’objectif de trouver des solutions pour offrir une connexion Internet rapide, abordable et fiable aux collectivités autochtones de partout en Amérique du Nord. Ce sommet a attiré près de 140 délégués au cercle arctique canadien (et plus de 700 participants virtuels), où se déroulait une série de tables rondes et de présentations portant sur la connexion des mille premiers kilomètres, avec une attention particulière pour les collectivités nordiques rurales et éloignées. Préalable à l’événement, la University of Alberta, à Edmonton, offrait une formation d’un jour aux Autochtones exploitant actuellement un réseau communautaire ou désirant en déployer un.
Les conférenciers et les participants ont ensemble recensé les grands défis de la connectivité dans les collectivités nordiques rurales et éloignées, en se penchant notamment sur les obstacles géographiques, les diverses réalités socioéconomiques, la demande croissante de bande passante et les lacunes sur le plan de la recherche. Dans les réseaux communautaires, ils ont majoritairement reconnu une solution parfaite permettant aux collectivités nordiques rurales et éloignées de se connecter à Internet selon leurs propres conditions.
L’événement se penchait également sur le rôle de la connectivité dans l’autonomisation des communautés autochtones du Nord. Les participants ont ainsi reconnu le pouvoir d’Internet comme outil de soutien à la revitalisation linguistique et culturelle, à l’amélioration des résultats en matière de santé et d’éducation, ainsi qu’au développement économique et à l’autodétermination. Pour mieux faire résonner les voix autochtones dans l’Internet de demain, les participants ont établi les principes que voici :
- Consultation : Il est crucial de consulter les collectivités et les intervenants autochtones pour élaborer des solutions de connectivité sensées, pertinentes et adaptées à la culture du Nord.
- Défense des intérêts : Les collectivités autochtones doivent s’efforcer de se faire entendre et de participer aux décisions qui façonnent l’avenir d’Internet.
- Renforcement des capacités : Les collectivités autochtones bénéficieraient de possibilités d’éducation, y compris des ressources de littératie numérique adaptées à la culture, de la formation technique et de la gestion financière, afin de soutenir des solutions de connectivité durables.
- Partenariats stratégiques : Les collectivités autochtones bénéficieraient de partenariats stratégiques avec des personnes, des organisations, des institutions d’ancrage et d’autres intervenants influents qui partagent leurs valeurs et objectifs en matière de connectivité.
Les participants ont aussi établi des recommandations en vue d’une stratégie nationale, qui seront soumises au gouvernement fédéral du Canada.
Des vidéos des présentations et des échanges sont accessibles sur le poste de transmission en direct de l’Internet Society, au https://livestream.com/Internetsociety/indigenet2018 (en anglais).
En quoi consiste le Sommet sur la connectivité autochtone?
L’accès et l’intégration à Internet constituent des défis sans pareil pour les collectivités autochtones des quatre coins du Canada et des États-Unis. Internet Society a lancé un sommet annuel sur la connectivité autochtone afin de permettre à une communauté diversifiée d’intervenants d’élaborer des solutions visant à offrir une connexion Internet rapide, abordable et durable aux collectivités autochtones.
La première édition, tenue en novembre 2017 à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, a ouvert un débat essentiel sur l’importance de la connectivité pour les collectivités autochtones et sur les moyens qui pourraient permettre aux communautés autochtones amérindiennes, inuites, métisses et de l’Alaska et des Premières Nations de se mettre à niveau. Le rapport communautaire sur le Sommet sur la connectivité autochtone 2017 (accessible seulement en anglais) soulignait une corrélation essentielle entre la connectivité et divers avantages socioéconomiques. Il relevait également que pour bien des collectivités autochtones, les réseaux communautaires constituent un moyen idéal de générer leurs propres solutions de connectivité.
Le Sommet sur la connectivité autochtone 2018, qui se tenait les 11 et 12 octobre 2018 à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, s’est avéré l’occasion idéal de poursuivre la discussion engendrée par l’événement de l’année précédente. Environ 140 administrateurs autochtones de réseaux communautaires, fournisseurs de services Internet, décideurs politiques et dirigeants autochtones ont ainsi participé à une série de tables rondes et de présentations portant sur la connexion des mille premiers kilomètres. Plus de 700 personnes y ont également assisté en ligne.
L’événement, qui explorait les défis et les possibilités uniques se présentant aux collectivités autochtones rurales et éloignées du Nord, a aussi servi de vitrine aux réussites de réseaux communautaires du monde entier afin d’inspirer des solutions pour combler le fossé numérique. Un autre thème est ressorti de la récente édition, axé sur l’autonomisation et les moyens d’assurer la participation des Autochtones à l’avenir d’Internet.
Le Sommet sur la connectivité autochtone 2018 était présenté par Internet Society, en collaboration avec la University of Alberta, First Mile Connectivity Consortium, la Ville d’Inuvik et la Société régionale Inuvialuite. L’événement a pu compter sur le soutien de plusieurs commanditaires : Autorité canadienne pour les enregistrements Internet, Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, Google, CANARIE, OneWeb, Cybera, Télésat et Iristel. Wally Schumann, ministre de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement et ministre des Transports des Territoires du Nord-Ouest, a prononcé un discours d’inauguration au nom du gouvernement.